000 05856nam a22001577a 4500
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022 _a 1240-0874
040 _aBC-EPAU
041 _afre
100 _aVaissiére ,Sophie
_eDirectrice de la Publication
245 _aVraies et fausses fractures
260 _aParis
_bPublication d'architecture et d'urbanisme
_c2015
300 _a82
942 _c02
_t1701
_u399
994 _a17010290
520 _aLe thème de la fracture s'impose dans les médias et le débat public, notamment sous son versant territorial. C'est cette évidence médiatique que le dossier "Vraies et fausses fractures", proposé par deux géographes reconnus, Marie-Christine Jaillet et Martin Vanier, et publié dans le nouveau numéro d'Urbanisme (n°399), met en questions. Ils écrivent en ouverture : "À travers le thème de la fracture, s'impose désormais une lecture sociale binaire qui oppose la métropole-France des gagnants et la France périphérique des perdants. Outre que cette opposition ne tient pas à l'épreuve des faits (d'une part, les inégalités et les injustices sont nombreuses au cœur des métropoles qui concentrent à la fois richesse et pauvreté ; d'autre part, les positions dites périphériques sont de nature très diverses), elle interroge quant à la propension à indexer les situations sociales à des statuts territoriaux, à l'heure de la société mobile". Le sociologue François Dubet, spécialiste des inégalités sociales, met en évidence un changement : "Aujourd'hui, les inégalités sont vécues comme une expérience individuelle dans laquelle se cristallisent plusieurs inégalités pas toujours congruentes entre elles : inégalités de revenu, de santé, d'éducation, de genre, géographiques, de qualité de vie..." Les fragilités sociales et urbaines de la région Ile-de-France et des métropoles grenobloise et toulousaine sont également analysées. Caroline Cayeux, maire de Beauvais, expose les difficultés et les atouts des villes dites moyennes : "Il est vrai que les politiques publiques font la part belle au développement des métropoles et veillent à 'ménager' les territoires ruraux. L'entre-deux – ce que certains chercheurs qualifient 'd'espaces périphériques' ou 'd'espaces intermédiaires' – est selon moi beaucoup trop négligé. Cependant, son potentiel de développement est considérable. Ainsi, en période de crise, les villes et agglomérations démontrent qu'une offre éducative de proximité constitue un levier concret d'innovation et de valeur ajoutée." Frédéric Paul, délégué général de l'USH, revient sur les défis lancés aux organismes HLM dans les territoires en désindustrialisation. Quatre chercheurs interrogent les politiques publiques menées en direction des quartiers sensibles (Renaud Epstein et Thomas Kirszbaum, Philippe Estèbe) et par rapport au périurbain (Frédéric Gilli, Stéphane Cordobès). Ainsi analysées, les fractures territoriales apparaissent sous un autre visage, peut-être moins inquiétant, mais nécessitant des réponses adaptées de l'Etat et des pouvoirs locaux.
_bLe thème de la fracture s'impose dans les médias et le débat public, notamment sous son versant territorial. C'est cette évidence médiatique que le dossier "Vraies et fausses fractures", proposé par deux géographes reconnus, Marie-Christine Jaillet et Martin Vanier, et publié dans le nouveau numéro d'Urbanisme (n°399), met en questions. Ils écrivent en ouverture : "À travers le thème de la fracture, s'impose désormais une lecture sociale binaire qui oppose la métropole-France des gagnants et la France périphérique des perdants. Outre que cette opposition ne tient pas à l'épreuve des faits (d'une part, les inégalités et les injustices sont nombreuses au cœur des métropoles qui concentrent à la fois richesse et pauvreté ; d'autre part, les positions dites périphériques sont de nature très diverses), elle interroge quant à la propension à indexer les situations sociales à des statuts territoriaux, à l'heure de la société mobile". Le sociologue François Dubet, spécialiste des inégalités sociales, met en évidence un changement : "Aujourd'hui, les inégalités sont vécues comme une expérience individuelle dans laquelle se cristallisent plusieurs inégalités pas toujours congruentes entre elles : inégalités de revenu, de santé, d'éducation, de genre, géographiques, de qualité de vie..." Les fragilités sociales et urbaines de la région Ile-de-France et des métropoles grenobloise et toulousaine sont également analysées. Caroline Cayeux, maire de Beauvais, expose les difficultés et les atouts des villes dites moyennes : "Il est vrai que les politiques publiques font la part belle au développement des métropoles et veillent à 'ménager' les territoires ruraux. L'entre-deux – ce que certains chercheurs qualifient 'd'espaces périphériques' ou 'd'espaces intermédiaires' – est selon moi beaucoup trop négligé. Cependant, son potentiel de développement est considérable. Ainsi, en période de crise, les villes et agglomérations démontrent qu'une offre éducative de proximité constitue un levier concret d'innovation et de valeur ajoutée." Frédéric Paul, délégué général de l'USH, revient sur les défis lancés aux organismes HLM dans les territoires en désindustrialisation. Quatre chercheurs interrogent les politiques publiques menées en direction des quartiers sensibles (Renaud Epstein et Thomas Kirszbaum, Philippe Estèbe) et par rapport au périurbain (Frédéric Gilli, Stéphane Cordobès). Ainsi analysées, les fractures territoriales apparaissent sous un autre visage, peut-être moins inquiétant, mais nécessitant des réponses adaptées de l'Etat et des pouvoirs locaux.