La ville standardisée 1 vol
Par: Ratouis, Olivier [Préf] | Vallet, Bertrand [Préf].
Type Document : Revue / Périodique Collection: Les annales de la recherche urbaine.Editeur: Paris-La Défense PUCA 2019Description Matérielle: (256p) ill., couv. ill. 27 cm.ISSN: 0180930X.Mots Clés: Urbanisme | Villes ( Normalisation) | Espaces publics | Vie urbaine In: Les annales de la recherche urbaineRésumé: À l’origine de ce numéro des Annales de la recherche urbaine se trouve un constat fréquemment rencontré dans les discours sur l’urbanisme ces dernières années : celui d’une standardisation des espaces publics ou des quartiers, impression si prononcée qu’il semble parfois difficile de les différencier. Ce bruit de fond chuchote que les mêmes « solutions » seraient mises en œuvre, qu’il s’agisse de la reconversion de friches industrielles en espaces culturels, de la transformation des berges en lieux conviviaux, du recours aux mêmes matériaux et formes architecturales dans les écoquartiers, de l’implantation de grands équipements publics manifestes, et seraient ainsi progressivement devenues des « figures imposées » de l’aménagement urbain. Au-delà de cette standardisation des formes urbaines, on observe également de grandes similitudes dans les processus de production urbaine qui s’inscrivent dans un contexte largement documenté de néo-libéralisation des politiques urbaines semblant avoir pour effet une «réduction de l’espace des choix» : mise en compétition des villes, montée en puissance des acteurs privés dans la fabrique urbaine, insertion (et exclusion) des mêmes catégories d’acteurs impliquées dans les sphères décisionnaires, politiques urbaines tournées essentiellement vers des objectifs de croissance économique et démographique. Ce dossier des Annales de la recherche urbaine vise à examiner la véracité de ce récit dominant ainsi schématiquement résumé : les villes se ressemblent de plus en plus pour des raisons liées en partie au contexte de globalisation et au tournant néolibéral des politiques urbaines imposant, ici et là, les mêmes principes et objectifs favorisés par la circulation d’experts internationaux. Assiste-t-on dans ce cadre à un retour de modèles urba-nistiques ? Quels en sont leurs caractéristiques et leurs effets concrets ? Ce questionnement, qui n’est certes pas nouveau dans le champ de la recherche urbaine, fait son retour dans les débats entre professionnels et chercheurs. Les travaux de recherche se multiplient mais restent, pour la plupart, généralement limités à un des aspects du « problème » : la standardisation des processus de production urbaine (avec la montée des partenariats publics-privés, la puissance des normes techniques ou celle des labels), la circulation des modèles urbains (via leur diffusion dans des cercles professionnels ou dans des textes collectifs participant à la production de références) ou les formes urbaines résultant de cette standardisation (villes ou opérations mais aussi secteurs émergents prenant valeur de modèles en particulier). Dans l’appel à articles, nous invitions justement les auteurs à répondre suivant ces trois axes. Premier enseignement : cette partition, si elle est commode pour l’analyse, ne résiste pas à l’examen des cas concrets. Il est bien difficile de désenchevêtrer les modalités de standardisation ou, pour être plus précis, de tirer des enseignements généraux sur les canaux et les effets de la circulation des modèles urbains, tant les situations sont diversifiées. Le recours aux mêmes consultants internationaux ne produit pas nécessairement les mêmes projets urbains et, à l’inverse, des espaces a priori à l’écart des grands flux de la globalisation ou à l’abri des principaux mots d’ordre de la production urbaine n’échappent pas à des formes d’homogénéisation. En la matière, les configurations politiques, sociales et spatiales sont déterminantes dans les conditions d’appropriation des modèles urbains internationaux. (Présentation de l'éditeur) Sommaire: --La piétonnisation des rues, modèle pour des espaces urbains standardisés ? Réflexions lyonnaises, années 1970-1980 --Standardisation de la conception et sur mesure organisationnel.La sous-traitance de l'ingénierie urbaine --Référencement international et production urbaine standardisée.Hanoï, des modèles à la déclinaison --La (re)production urbaine en Algérie travers le logement social collectif.La pérennisation d'un modèle devenu la norme --L'assistance technique Nord-Sud en urbanisme : circulation de modèles ou circulation d'urbanistes ? --Nouvelles du Sud.Analyse des processus de standardisation dans les villes latino-américaines.Le cas de Mexico --Tentatives de mise aux normes urbaines internationales des "périphéries du monde".Le cas de Ouagadougou (Burkina Faso) --La "ville patrimoniale" comme modèle.Le sole des politiques culturelles dans l'aménagement du centre historique de Naples --Modèle et standardisation.Effets des politiques de densification du périurbain francilien --Mondialisation et standardisation.Le cas des métropoles portuairesType de document | Site actuel | Cote | Statut | Notes | Date de retour prévue | Code à barres |
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Revue / Périodique |
Bibliothèque Centrale
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17020052001 (Parcourir l'étagère) | Disponible | 113/2019 | 17020052001 |
N° de : "Les annales de la recherche urbaine", ISBN 9770180930008, (2019-03)n°113. - PUCA = Plan urbanisme construction architecture
À l’origine de ce numéro des Annales de la recherche urbaine se trouve un constat fréquemment rencontré dans les discours sur l’urbanisme ces dernières années : celui d’une standardisation des espaces publics ou des quartiers, impression si prononcée qu’il semble parfois difficile de les différencier. Ce bruit de fond chuchote que les mêmes « solutions » seraient mises en œuvre, qu’il s’agisse de la reconversion de friches industrielles en espaces culturels, de la transformation des berges en lieux conviviaux, du recours aux mêmes matériaux et formes architecturales dans les écoquartiers, de l’implantation de grands équipements publics manifestes, et seraient ainsi progressivement devenues des « figures imposées » de l’aménagement urbain. Au-delà de cette standardisation des formes urbaines, on observe également de grandes similitudes dans les processus de production urbaine qui s’inscrivent dans un contexte largement documenté de néo-libéralisation des politiques urbaines semblant avoir pour effet une «réduction de l’espace des choix» : mise en compétition des villes, montée en puissance des acteurs privés dans la fabrique urbaine, insertion (et exclusion) des mêmes catégories d’acteurs impliquées dans les sphères décisionnaires, politiques urbaines tournées essentiellement vers des objectifs de croissance économique et démographique. Ce dossier des Annales de la recherche urbaine vise à examiner la véracité de ce récit dominant ainsi schématiquement résumé : les villes se ressemblent de plus en plus pour des raisons liées en partie au contexte de globalisation et au tournant néolibéral des politiques urbaines imposant, ici et là, les mêmes principes et objectifs favorisés par la circulation d’experts internationaux. Assiste-t-on dans ce cadre à un retour de modèles urba-nistiques ? Quels en sont leurs caractéristiques et leurs effets concrets ? Ce questionnement, qui n’est certes pas nouveau dans le champ de la recherche urbaine, fait son retour dans les débats entre professionnels et chercheurs. Les travaux de recherche se multiplient mais restent, pour la plupart, généralement limités à un des aspects du « problème » : la standardisation des processus de production urbaine (avec la montée des partenariats publics-privés, la puissance des normes techniques ou celle des labels), la circulation des modèles urbains (via leur diffusion dans des cercles professionnels ou dans des textes collectifs participant à la production de références) ou les formes urbaines résultant de cette standardisation (villes ou opérations mais aussi secteurs émergents prenant valeur de modèles en particulier). Dans l’appel à articles, nous invitions justement les auteurs à répondre suivant ces trois axes. Premier enseignement : cette partition, si elle est commode pour l’analyse, ne résiste pas à l’examen des cas concrets. Il est bien difficile de désenchevêtrer les modalités de standardisation ou, pour être plus précis, de tirer des enseignements généraux sur les canaux et les effets de la circulation des modèles urbains, tant les situations sont diversifiées. Le recours aux mêmes consultants internationaux ne produit pas nécessairement les mêmes projets urbains et, à l’inverse, des espaces a priori à l’écart des grands flux de la globalisation ou à l’abri des principaux mots d’ordre de la production urbaine n’échappent pas à des formes d’homogénéisation. En la matière, les configurations politiques, sociales et spatiales sont déterminantes dans les conditions d’appropriation des modèles urbains internationaux. (Présentation de l'éditeur)
--La piétonnisation des rues, modèle pour des espaces urbains standardisés ? Réflexions lyonnaises, années 1970-1980
--Standardisation de la conception et sur mesure organisationnel.La sous-traitance de l'ingénierie urbaine
--Référencement international et production urbaine standardisée.Hanoï, des modèles à la déclinaison
--La (re)production urbaine en Algérie travers le logement social collectif.La pérennisation d'un modèle devenu la norme
--L'assistance technique Nord-Sud en urbanisme : circulation de modèles ou circulation d'urbanistes ?
--Nouvelles du Sud.Analyse des processus de standardisation dans les villes latino-américaines.Le cas de Mexico
--Tentatives de mise aux normes urbaines internationales des "périphéries du monde".Le cas de Ouagadougou (Burkina Faso)
--La "ville patrimoniale" comme modèle.Le sole des politiques culturelles dans l'aménagement du centre historique de Naples
--Modèle et standardisation.Effets des politiques de densification du périurbain francilien
--Mondialisation et standardisation.Le cas des métropoles portuaires