L’équipe éditoriale actuelle fait partie d’une lignée qui remonte à plus d’un siècle et qui a laissé derrière elle des tours de magazines – des pages pleines d’histoires qui ont repoussé les limites et imaginé de nouveaux mondes. La rédaction consiste à distiller des idées à partir d’un vaste paysage d’informations, à sélectionner des mots, des arguments et des images. Inévitablement, plus de matériel tombe dans la salle de montage que n’entre dans les archives en constante augmentation. Qu’est-ce qui n’a pas été coupé ? Qu’est-ce qui a été jugé sans importance ? Qu’est-ce que l’AR a mal compris ? Maintenant que 1 499 numéros sont sortis des presses, nous nous trouvons dans un contexte radicalement différent. Le monde se précipite vers un désastre écologique et alors que nous, les rédacteurs actuels d’AR, réfléchissons à la fois à l’archive que nous continuons à développer et au devoir d’un magazine d’architecture aujourd’hui, le 1 500e numéro est l’occasion de revisiter et de réévaluer de manière critique des pièces de l’histoire d’AR à travers une lentille écologique. Avec le privilège du recul, nous espérons révéler quels pourraient être nos angles morts aujourd’hu Le numéro d'avril revient sur le passé pour regarder vers l'avenir

La critique architecturale face à l'horloge climatique
Les médias spécialisés dans l'architecture doivent de toute urgence aborder les questions écologiques pour contribuer à mettre fin aux pratiques extractivistes de la profession