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École Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme - EPAU

« Le Moudjahid Hocine Ait Ahmed »

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Le monde ne sera plus le même

Par: Amrouche,Akli.
Type Document : Revue / Périodique
Editeur: Alger Alternatives urbaines 2011ISSN: 1112-5284.Résumé: es architectes, même s’ils ont une part de responsabilité de l’image négative que renvoient nos cités, ils ne peuvent cependant endosser toutes les tares urbanistiques qui les dépassent amplement. La ville de demain devra forcément être le reflet de notre société, avec tous ses défauts et ses nombreux atouts. Nous avons tous le devoir d’imaginer et de proposer son évolution, chacun à son niveau. Nos villes, aujourd’hui, sont des laboratoires de recherche à ciel ouvert. Arrêtons de parler de «tabula rasa». Il faut tenir compte de notre héritage et œuvrer pour trouver des solutions qui ne peuvent être qu’originales. Les villes nouvelles dont on nous parle ne doivent pas s’ériger avant que nous ayons diagnostiqué et réglé les problèmes des villes existantes, sinon ce sera encore une énième fuite en avant. Tirons d’abord les leçons qu’il faut pour projeter, par la suite, des villes nouvelles intéressantes pour notre société. La priorité, aujourd’hui, est de se donner les moyens d’une réflexion sérieuse qui identifiera les stratégies idoines pour le cours le moyen et le long terme. C’est dans ce présent contexte, vraiment favorable, que s’ouvriront les assises nationales de l’urbanisme que prépare activement notre ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Déjà, à Constantine, le 19 février dernier, M. Noureddine Moussa a clarifié ses objectifs. Il a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre «un nouveau code de l’urbanisme, souhaité flexible et adapté aux spécificités de la société algérienne». Espérons que l’événement tiendra toutes ses promesses, et que des sillons seront tracés vers un développement vraiment durable de nos villes, … en toute responsabilité. Bonne lecture.Sommaire: Dans tous les pays arabes, les systèmes de gouvernance sont décriés depuis de nombreuses années, les fossés entre les gouvernants et les gouvernés se sont creusés jusqu’au point de rupture. Les Arabes sont malheureux et frustrés, car leur destin leur échappe et ce, depuis plusieurs siècles, alors qu’il fût un temps où ils étaient au sommet du monde civilisé et ce dans divers domaines : les sciences, les arts, l’architecture et l’urbanisme. Ces révolutions sont-elles les signes d’une renaissance ? C’est une perspective enthousiasmante ! Il reste que pour acquérir et maîtriser toutes les cartes maîtresses, qui nous échappent de toute façon, il nous faut beaucoup de temps, peut-être des années, peut-être même des siècles ! Mais peu importe, il faut juste commencer à travailler. Chez nous, en Algérie, et selon les perspectives du SNAT 2030 (Schéma National d’Aménagement du Territoire), première et unique vision stratégique valable pour notre développement futur proposée par notre gouvernement, les villes algériennes de demain seront complémentaires. Elles fonctionneront en réseau et développeront une compétition sur les plans socioéconomique et culturel. En deux mots, chacune d’entre elles mettra à profit ses potentiels pour offrir à ses habitants toutes les commodités nécessaires à une vie décente, ouverte vers le futur, avec en prime de réels projets d’avenir. En fait, cela c’est la théorie, mais elle reste tout de même louable. En pratique, les choses sont beaucoup plus complexes. En réalité, toutes les villes d’Algérie vivent une crise urbaine majeure. Si nous continuons à nier que les vrais problèmes sont d’abord des problèmes de gouvernance urbaine, de mauvaise gestion teintée d’un sceau unificateur d’un Etat hyper centralisé, qui décide de tout, les changements auront du mal à intervenir.
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es architectes, même s’ils ont une part de responsabilité de l’image négative que renvoient nos cités, ils ne peuvent cependant endosser toutes les tares urbanistiques qui les dépassent amplement. La ville de demain devra forcément être le reflet de notre société, avec tous ses défauts et ses nombreux atouts. Nous avons tous le devoir d’imaginer et de proposer son évolution, chacun à son niveau.

Nos villes, aujourd’hui, sont des laboratoires de recherche à ciel ouvert. Arrêtons de parler de «tabula rasa». Il faut tenir compte de notre héritage et œuvrer pour trouver des solutions qui ne peuvent être qu’originales. Les villes nouvelles dont on nous parle ne doivent pas s’ériger avant que nous ayons diagnostiqué et réglé les problèmes des villes existantes, sinon ce sera encore une énième fuite en avant. Tirons d’abord les leçons qu’il faut pour projeter, par la suite, des villes nouvelles intéressantes pour notre société. La priorité, aujourd’hui, est de se donner les moyens d’une réflexion sérieuse qui identifiera les stratégies idoines pour le cours le moyen et le long terme.

C’est dans ce présent contexte, vraiment favorable, que s’ouvriront les assises nationales de l’urbanisme que prépare activement notre ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Déjà, à Constantine, le 19 février dernier, M. Noureddine Moussa a clarifié ses objectifs. Il a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre «un nouveau code de l’urbanisme, souhaité flexible et adapté aux spécificités de la société algérienne». Espérons que l’événement tiendra toutes ses promesses, et que des sillons seront tracés vers un développement vraiment durable de nos villes, … en toute responsabilité.

Bonne lecture. Dans tous les pays arabes, les systèmes de gouvernance sont décriés depuis de nombreuses années, les fossés entre les gouvernants et les gouvernés se sont creusés jusqu’au point de rupture. Les Arabes sont malheureux et frustrés, car leur destin leur échappe et ce, depuis plusieurs siècles, alors qu’il fût un temps où ils étaient au sommet du monde civilisé et ce dans divers domaines : les sciences, les arts, l’architecture et l’urbanisme. Ces révolutions sont-elles les signes d’une renaissance ? C’est une perspective enthousiasmante ! Il reste que pour acquérir
et maîtriser toutes les cartes maîtresses, qui nous échappent de toute façon, il nous faut beaucoup de temps, peut-être des années, peut-être même des siècles ! Mais peu importe, il faut juste commencer à travailler.

Chez nous, en Algérie, et selon les perspectives du SNAT 2030 (Schéma National d’Aménagement du Territoire), première et unique vision stratégique valable pour notre développement futur proposée par notre gouvernement, les villes algériennes de demain seront complémentaires. Elles fonctionneront en réseau et développeront une compétition sur les plans socioéconomique et culturel. En deux mots, chacune d’entre elles mettra à profit ses potentiels pour offrir à ses habitants
toutes les commodités nécessaires à une vie décente, ouverte vers le futur, avec en prime de réels projets d’avenir. En fait, cela c’est la théorie, mais elle reste tout de même louable.

En pratique, les choses sont beaucoup plus complexes. En réalité, toutes les villes d’Algérie vivent une crise urbaine majeure. Si nous continuons à nier que les vrais problèmes sont d’abord des problèmes de gouvernance urbaine, de mauvaise gestion teintée d’un sceau unificateur d’un Etat hyper centralisé, qui décide de tout, les changements auront du mal à intervenir.

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