L'architecture romaine 2 Du début du III siecle av J-C à la fin du haut-empire 2 Maison , palais , villas et tombeaux 2
Par: GROS, Pierre.
Type Document : Ouvrage Collection: Les manuels d'art et d'archéologie antiques.Editeur: Paris Picard 2017Description Matérielle: 527 p. Couv. ill. en coul. , ill. en coul. , photos , plans 30cm.ISBN: 978-2-7084-1028-2.Mots Clés: L'architecture romain | Maisons , palais , villas et tombrauxRésumé: Le premier tome de cette synthèse sur l’architecture romaine est consacré aux monuments publics et traite des principales composantes du paysage urbain aux trois derniers siècles de la République et aux deux premiers siècles de l’Empire. Ce second tome aborde, pour les mêmes périodes, l’analyse de ce qu’il est convenu d’appeler la « sphère du privé », dont l’extension s’avère, dans le monde méditerranéen antique, à la fois plus large et plus restreinte que celle que nous lui reconnaissons dans nos sociétés contemporaines. S’il est un domaine où les connaissances ont progressé au cours de ces dernières années, c’est bien celui de l’habitat, qui occupe le centre du présent volume : une sensibilité plus vive au cadre concret de l’existence, l’attention portée par les archéologues et les historiens aux structures les plus humbles et à tout ce qui constitua dans le passé la trame des jours ordinaires ont non seulement accru la documentation disponible mais aussi élargi les modes d’interrogation des vestiges. Dans le même temps l’approche sociologique des composantes de la demeure des classes aisées permettait de mieux déchiffrer les signes de la réussite ou de l’ostentation économique dans des architectures dont le rôle fonctionnel pouvait s’estomper au profit de fonctions représentatives très élaborées. Pour les villas, les harmoniques dominatrices de la construction s’affirment avec encore plus de clarté, car il s’agit d’établir la primauté d’une famille sur un domaine qui peut être énorme; la dialectique entre les aménagements liés à la production et ceux qui expriment la fortune ou la culture du maître des lieux est révélatrice de l’esprit d’émulation qui règne entre les propriétaires d’un même territoire. La section consacrée aux monuments funéraires implique la mise en oeuvre de méthodes différentes ; les tombeaux semblent en effet, dans l’esprit des théoriciens comme des bâtisseurs romains, hors du champ de l’architecture proprement dite. Malgré la multiplicité presque infinie des choix formels et décoratifs dont ils relèvent, ils n’en expriment pas moins, plus fidèlement que bien d’autres constructions, les prétentions, les espérances, la richesse ou la misère de ceux qui les ont fait élever ; leurs alignements le long des routes ont animé pendant des siècles le paysage suburbain et proposé une sorte d’image anticipée de la ville dont ils annonçaient la proximité. En guise de conclusion, deux chapitres regroupent et ordonnent les données répandues à travers ces deux volumes, concernant d’une part l’évolution de l’ordre corinthien, qui est l’ordre romain par excellence et dont l’influence sur l’architecture européenne allait être immense ; et d’autre part la formation, le statut social et les modes d’action des architectes, qu’ils soient engagés dans des programmes publics ou dans des opérations privées.Sommaire:Type de document | Site actuel | Cote | Statut | Notes | Date de retour prévue | Code à barres |
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Ouvrage |
Bibliothèque Centrale
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08340054001 (Parcourir l'étagère) | Consultation sur place | 8.9.2.5 | 08340054001 |
Le premier tome de cette synthèse sur l’architecture romaine est consacré aux monuments publics et traite des principales composantes du paysage urbain aux trois derniers siècles de la République et aux deux premiers siècles de l’Empire. Ce second tome aborde, pour les mêmes périodes, l’analyse de ce qu’il est convenu d’appeler la « sphère du privé », dont l’extension s’avère, dans le monde méditerranéen antique, à la fois plus large et plus restreinte que celle que nous lui reconnaissons dans nos sociétés contemporaines. S’il est un domaine où les connaissances ont progressé au cours de ces dernières années, c’est bien celui de l’habitat, qui occupe le centre du présent volume : une sensibilité plus vive au cadre concret de l’existence, l’attention portée par les archéologues et les historiens aux structures les plus humbles et à tout ce qui constitua dans le passé la trame des jours ordinaires ont non seulement accru la documentation disponible mais aussi élargi les modes d’interrogation des vestiges. Dans le même temps l’approche sociologique des composantes de la demeure des classes aisées permettait de mieux déchiffrer les signes de la réussite ou de l’ostentation économique dans des architectures dont le rôle fonctionnel pouvait s’estomper au profit de fonctions représentatives très élaborées. Pour les villas, les harmoniques dominatrices de la construction s’affirment avec encore plus de clarté, car il s’agit d’établir la primauté d’une famille sur un domaine qui peut être énorme; la dialectique entre les aménagements liés à la production et ceux qui expriment la fortune ou la culture du maître des lieux est révélatrice de l’esprit d’émulation qui règne entre les propriétaires d’un même territoire. La section consacrée aux monuments funéraires implique la mise en oeuvre de méthodes différentes ; les tombeaux semblent en effet, dans l’esprit des théoriciens comme des bâtisseurs romains, hors du champ de l’architecture proprement dite. Malgré la multiplicité presque infinie des choix formels et décoratifs dont ils relèvent, ils n’en expriment pas moins, plus fidèlement que bien d’autres constructions, les prétentions, les espérances, la richesse ou la misère de ceux qui les ont fait élever ; leurs alignements le long des routes ont animé pendant des siècles le paysage suburbain et proposé une sorte d’image anticipée de la ville dont ils annonçaient la
proximité. En guise de conclusion, deux chapitres regroupent et ordonnent les données répandues à travers ces deux volumes, concernant d’une part l’évolution de l’ordre corinthien, qui est l’ordre romain par excellence et dont l’influence sur l’architecture européenne allait être immense ; et d’autre part la formation, le statut social et les modes d’action des architectes, qu’ils soient engagés dans des programmes publics ou dans des opérations privées.