Mobilité 1 vol
Par: LABOURDETTE, Marie-Christine [Dir de pub].
Contributor(s): RAMBERT, Francis [Réd en chef ].
Type Document : Revue / Périodique Editeur: Paris Cité de l'architecture et du patrimoine 2018Description Matérielle: 128p couv.ill.en .coul 24cm.ISSN: 07685785. In: ArchiscopieSommaire: Sommaire: Vers un changement de paradigme par Jean-François Pousse Peu soucieuse de l’empreinte carbone qu’elle laisse à l’échelle de la planète, la mobilité est en totale accélération. Mais le mouvement va si vite qu’il faut prendre le temps de repenser les mobilités. À l’heure où le gouvernement lance son plan Vélo et où le Grand Paris construit son réseau express, c’est toute la relation espace-temps qu’il faut revoir. Et si la mobilité était considérée comme un droit autant qu’un service pour produire plus d’urbanité ? Île-de-France, le grand pari de la mobilité par Ève Jouannais Plus gros chantier d’Europe, le nouveau réseau du Grand Paris Express va participer d’ici 2030 à la recherche de nouveaux équilibres entre la capitale, extrêmement bien desservie par les transports, et les territoires périphériques, qui le sont largement moins. Un nouveau maillage se dessine dans lequel des “hubs de mobilité durable” pourraient bien avoir leur place. Sans parler de l’application de la théorie du “dernier kilomètre”, bénéfique pour la santé. La nature, dimension compensatoire des vitesses dans les villes par Alain Sarfati C’est une réflexion menée à la fin des années 1980 sur le passage de la RN7 en périphérie parisienne qui amène l’architecte-urbaniste Alain Sarfati à s’intéresser à la vitesse et à commencer à théoriser sur la question. Son projet finaliste du concours international pour le centrede la ville nouvelle de Melun-Sénart contient déjà les ingrédients d’une articulation entre l’axe de la vitesse, l’axe de la lenteur et, comme point central, le lieu d’un festival des jardins. Inspiré par John Naisbitt, l’auteur de Megatrends (Les Dix Commandements de l’avenir), il développe ici un point de vue sur la notion de compensation appliquée à la ville. Au croisement, la nature s’invite davantage dans le débat. Andreu, le seigneur de l’anneau par Francis Rambert Disparu le 11 octobre dernier à l’âge de 80 ans, Paul Andreu restera l’architecte de “Roissy 1”, un bâtiment circulaire acte fondateur d’une plateforme aéroportuaire à laquelle il consacrera une grande partie de sa vie. Avant de construire d’autres lieux dédiés à la mobilité, au sport ou à la culture, sous d’autres horizons. Au sol ou dans l’air du paysage andin par Pablo Andrés Gómez Granda Depuis la fin du XXe siècle, la Colombie s’est illustrée dans le domaine de l’infrastructure urbaine. Deux modes de transport, le bus rapide en site propre (BRT) à Bogotá et le Metrocable à Medellín, offrent des solutions diversifiées à la question de la mobilité liée au développement urbain. Attention, une gare peut en cacher une autre par Manuel Tardits Qu’elle soit maritime ou ferroviaire, la gare peut être issue d’un concept. De Yokohama avec Foa à Kyôto avec Hiroshi Hara, le Japon dispose de modèles qui revisitent autant la question de l’espace public que la mixité des fonctions. Parallèlement, les gares de la mégalopole tokyoïte, qui s’adaptent au rhizome urbain, proposent des sortes d’anti-modèles. Mobilité versus agilité par Vincent Borie Dans l’expérience citadine au quotidien, la mobilité tient un rôle de premier plan. Outre les spécialistes du domaine, nombre de sociologues, de consultants et de publicitaires réfléchissent à de nouveaux concepts croisant usages et pratiques. La smart city s’invite alors dans le débat : être mobile dans une ville connectée. La ville volante, un rêve constructiviste par Fabien Bellat Dans une vision très prospective, Georgi Krutikov mise sur les progrès de la recherche atomique pour imaginer une ville volante. Son projet de diplôme, à l’ère constructiviste, appartient à l’histoire des utopies. Malgré tout, ce travail servira de base pour la conception des fusées soviétiques au moment de la conquête spatiale. L'ENTRETIEN PAUL VIRILIO “Quand Paul Virilio tourne autour du vide” Propos recueillis par Francis Rambert Il s’amusait à dire qu’il était arrivé à l’architecture “par la mer”, clin d’œil à Bunker archéologie, livre culte qu’il avait écrit en 1975. En fait, dès 1963, il fonde avec Claude Parent le groupe Architecture principe, ainsi expérimentent-ils ensemble la Fonction oblique. Autant urbaniste qu’essayiste, Paul Virilio nous a quittés le 10 septembre, à l’âge de 86 ans. Le maître verrier devenu philosophe a nourri la réflexion de plusieurs générations d’architectes, à commencer par les étudiants de l’École spéciale d’architecture à Paris, qu’il a dirigée un temps. Son regard critique, très aiguisé notamment sur l’esthétique de la disparition, sur la vitesse ou sur l’accident, a produit livres et expositions, certaines à dimension manifeste comme “Ce qui arrive”, présentée à la Fondation Cartier en 2002. Lanceur d’alertes avant l’heure, il avait soutenu la cause des sans-abri. En 1993, il proposait ainsi des balises de survie. Nous publions ici un entretien enregistré le 21 avril 2011 à La Rochelle, où il s’était retiré. Il était alors invité à réagir sur le thème du vide que Dominique Perrault avait choisi comme sujet de “Metropolis ?”, le pavillon français de la Biennale d’architecture de Venise en 2010, dont il était commissaire. L'ESPACE CRITIQUE Tendance En quête de matérialité par Richard Scoffier Monolithes de pierre tout droit sortis de leur carrière et simplement posés les uns sur les autres, billots de bois à peine équarris et mis en œuvre comme les blocs de neige d’un igloo, terre en attente d’une improbable transsubstantiation : les architectes se lancent de plus en plus nombreux dans une quête échevelée de la matérialité. Visite guidée d’un monde déboussolé… Álvaro Siza dans le cercle de l’église par Dominique Machabert Se confronter au sacré, l’architecte portugais en avait déjà fait l’expérience à plusieurs reprises, notamment à Marco de Canaveses, au Portugal, dans les années 1990. Dans la périphérie de Rennes, à Saint-Jacques-de-la Lande, l’église Anastasis arbore ses habits de béton blanc. À l’intérieur, le plan circulaire révèle bien autre chose. L’acropole ouverte de la ville-port par Jean-François Pousse Promontoire, bastion de la Marine, le plateau des Capucins, seize hectares au cœur de Brest, vit une nouvelle mutation. Couvent au XVIIIe siècle, caserne puis atelier au XIXe, le site s’ouvre à la ville selon un scénario de Bruno Fortier. Ainsi les halles ont-elles été transformées par Canal en médiathèque. Le contrepoint contemporain des Arènes par François Lamarre Trente ans après le Carré d’art, la ville de Nîmes relance la confrontation entre modernité et romanité. Lauréate du concours en 2011, Elizabeth de Portzamparc annonçait une façade telle une “toge plissée”. In fine le drapé est en verre sérigraphié. C’est dans l’opposition de matières et de géométries que le dialogue s’entame à travers trois micocouliers. Un Moyen Âge très au-dessus de la moyenne par Philippe Trétiack En plein cœur de Paris, le musée de Cluny vient de se doter d’une nouvelle entrée, subtilement conçue par Bernard Desmoulin en fonte d’aluminium. Cette greffe contemporaine marque la première étape de la rénovation du musée qui déjà, par ses collections, fait le lien entre l’Antiquité et l’époque médiévale. De l’art de la transition. Ce qui relève de l’art de l’architecte par Philippe Gresset Appuyé par le dessin, cet essai sur l’espace architectonique nous conduit de l’enveloppe architecturale à la composition urbaine, d’Alberti à Christian de Portzamparc et Bernard Huet. Dissection en quatre parties. • Thierry Delcommune, Roland Matthu, L’Espace architectonique entre création et expérience, Louvain-la-Neuve, Presses universitaires de Louvain, 2017. Le paysage, cela se construit aussi par Gabriel Ehret À l’heure où la Cité de l’architecture ouvre ses galeries à une exposition explorant la représentation du chantier, il est intéressant de voir, au-delà de la dimension “construction”, ce que le vocable chantier signifie dans le domaine du paysage. Tout commence par une controverse entre Blondel et Vauban… • “Le Chantier”, Les Carnets du paysage, n° 32, automne 2017. Revue de l’École nationale supérieure de paysage Versailles-Marseille, publiée par Actes Sud. Autour de la Neustadt, nouveaux regards sur Strasbourg par Gauthier Bolle et Amandine Diener Longtemps rejetée par les Strasbourgeois, car perçue comme un quartier allemand, la Neustadt est un laboratoire urbain qui fait le pont entre le XIXe et le XXe siècle. Reconnu aujourd’hui par l’Unesco, ce morceau de ville est riche de transferts culturels. Trois publications nous guident sur cette voie. • Roland Recht, Jean-Claude Richez (dir.), Dictionnaire culturel de Strasbourg, 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2017. • Marie Pottecher, Hervé Doucet, Olivier Haegel (dir.), La Neustadt de Strasbourg, un laboratoire urbain, 1871-1930, Lyon, Lieux dits, 2017. • Wolfgang Brönner, Anne-Marie Châtelet (dir.), Strasbourg. Lieu d’échanges culturels entre France et Allemagne. Architecture et urbanisme de 1830 à 1940, Munich, Deutscher Kunstverlag, 2018. L’UAM au cœur d’une modernité du XXe siècle ? par Guy Lambert Née d’une scission en 1929 d’avec les “artistes décorateurs”, l’Union des artistes modernes dépasse l’idée d’un groupement artistique pour s’affirmer comme un mouvement européen d’avant-garde. Le collectif, l’interdisciplinarité et l’engagement sont la marque de cette nébuleuse artistique. Trois publications nous aident à décrypter le phénomène. • Olivier Cinqualbre, Anne-Marie Zucchelli (dir.), UAM. Une aventure moderne. L’exposition, Paris, Centre Pompidou, 2018. • Catalogue : Olivier Cinqualbre, Frédéric Migayrou, Anne-Marie Zucchelli (dir.), UAM. Une aventure moderne, Paris, Centre Pompidou, 2018. • Cécile Tajan, UAM. Les modernes à l’épreuve, préface de Jean-Louis Gaillemin, Paris, Norma, 2018. Le mouvement par essence par Rémi Guinard À pied, à vélo, à moto, en voiture, en car… Le road movie est un genre construit sur le principe même de mobilité. Si celle-ci n’est pas le thème du film Shéhérazade tourné à Marseille, elle en est le fil conducteur. Mais lorsque la technologie s’empare du 7e art, les choses prennent une autre tournure. Analyse par une traversée de films qui ont marqué les quatre dernières décennies. -vers un changement de paradigme -ile-de France,le grand pai de la mobilité -la nature, dimension compensatoire des vitesses dans les villes -Andreu, le seigneur de l'anneau -Au sol ou dans l'air du paysage andin -une gare peut en cacher une autre -Mobilité versus agilité -La ville volante, un reve constructiviste -En quete de matérialité -Alvaro siza dans le cercle de l'église -L'acropole ouverte de la ville-port -Le contrepoint contemporain des Arènes -un moyen Age -trés au-dessus de la moyenne -Ce qui relève de l'art de l'architecte -le paysage, cela se construit aussi -Autour de la Neustadt, nouveaux regards sur Strasbourg -LUam au coeur d'une modernité du xx siècle? le mouvement par essence .Type de document | Site actuel | Cote | Statut | Notes | Date de retour prévue | Code à barres |
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Revue / Périodique |
Bibliothèque Centrale
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16500046001 (Parcourir l'étagère) | Disponible | 16/2018 | 16500046001 |
la bibliographie : Monographies d'architectes, Monographies de bâtiments, Critique et théorie , Histoire et patrimoine, Paysage et jardin, Construction et Matériaux , Littérature et Arts
Vers un changement de paradigme
par Jean-François Pousse
Peu soucieuse de l’empreinte carbone qu’elle laisse à l’échelle de la planète, la mobilité est en totale accélération. Mais le mouvement va si vite qu’il faut prendre le temps de repenser les mobilités. À l’heure où le gouvernement lance son plan Vélo et où le Grand Paris construit son réseau express, c’est toute la relation espace-temps qu’il faut revoir. Et si la mobilité était considérée comme un droit autant qu’un service pour produire plus d’urbanité ?
Île-de-France, le grand pari de la mobilité
par Ève Jouannais
Plus gros chantier d’Europe, le nouveau réseau du Grand Paris Express va participer d’ici 2030 à la recherche de nouveaux équilibres entre la capitale, extrêmement bien desservie par les transports, et les territoires périphériques, qui le sont largement moins. Un nouveau maillage se dessine dans lequel des “hubs de mobilité durable” pourraient bien avoir leur place. Sans parler de l’application de la théorie du “dernier kilomètre”, bénéfique pour la santé.
La nature, dimension compensatoire des vitesses dans les villes
par Alain Sarfati
C’est une réflexion menée à la fin des années 1980 sur le passage de la RN7 en périphérie parisienne qui amène l’architecte-urbaniste Alain Sarfati à s’intéresser à la vitesse et à commencer à théoriser sur la question. Son projet finaliste du concours international pour le centrede la ville nouvelle de Melun-Sénart contient déjà les ingrédients d’une articulation entre l’axe de la vitesse, l’axe de la lenteur et, comme point central, le lieu d’un festival des jardins. Inspiré par John Naisbitt, l’auteur de Megatrends (Les Dix Commandements de l’avenir), il développe ici un point de vue sur la notion de compensation appliquée à la ville. Au croisement, la nature s’invite davantage dans le débat.
Andreu, le seigneur de l’anneau
par Francis Rambert
Disparu le 11 octobre dernier à l’âge de 80 ans, Paul Andreu restera l’architecte de “Roissy 1”, un bâtiment circulaire acte fondateur d’une plateforme aéroportuaire à laquelle il consacrera une grande partie de sa vie. Avant de construire d’autres lieux dédiés à la mobilité, au sport ou à la culture, sous d’autres horizons.
Au sol ou dans l’air du paysage andin
par Pablo Andrés Gómez Granda
Depuis la fin du XXe siècle, la Colombie s’est illustrée dans le domaine de l’infrastructure urbaine. Deux modes de transport, le bus rapide en site propre (BRT) à Bogotá et le Metrocable à Medellín, offrent des solutions diversifiées à la question de la mobilité liée au développement urbain.
Attention, une gare peut en cacher une autre
par Manuel Tardits
Qu’elle soit maritime ou ferroviaire, la gare peut être issue d’un concept. De Yokohama avec Foa à Kyôto avec Hiroshi Hara, le Japon dispose de modèles qui revisitent autant la question de l’espace public que la mixité des fonctions. Parallèlement, les gares de la mégalopole tokyoïte, qui s’adaptent au rhizome urbain, proposent des sortes d’anti-modèles.
Mobilité versus agilité
par Vincent Borie
Dans l’expérience citadine au quotidien, la mobilité tient un rôle de premier plan. Outre les spécialistes du domaine, nombre de sociologues, de consultants et de publicitaires réfléchissent à de nouveaux concepts croisant usages et pratiques. La smart city s’invite alors dans le débat : être mobile dans une ville connectée.
La ville volante, un rêve constructiviste
par Fabien Bellat
Dans une vision très prospective, Georgi Krutikov mise sur les progrès de la recherche atomique pour imaginer une ville volante. Son projet de diplôme, à l’ère constructiviste, appartient à l’histoire des utopies. Malgré tout, ce travail servira de base pour la conception des fusées soviétiques au moment de la conquête spatiale.
L'ENTRETIEN
PAUL VIRILIO
“Quand Paul Virilio tourne autour du vide”
Propos recueillis par Francis Rambert
Il s’amusait à dire qu’il était arrivé à l’architecture “par la mer”, clin d’œil à Bunker archéologie, livre culte qu’il avait écrit en 1975. En fait, dès 1963, il fonde avec Claude Parent le groupe Architecture principe, ainsi expérimentent-ils ensemble la Fonction oblique. Autant urbaniste qu’essayiste, Paul Virilio nous a quittés le 10 septembre, à l’âge de 86 ans. Le maître verrier devenu philosophe a nourri la réflexion de plusieurs générations d’architectes, à commencer par les étudiants de l’École spéciale d’architecture à Paris, qu’il a dirigée un temps. Son regard critique, très aiguisé notamment sur l’esthétique de la disparition, sur la vitesse ou sur l’accident, a produit livres et expositions, certaines à dimension manifeste comme “Ce qui arrive”, présentée à la Fondation Cartier en 2002. Lanceur d’alertes avant l’heure, il avait soutenu la cause des sans-abri. En 1993, il proposait ainsi des balises de survie. Nous publions ici un entretien enregistré le 21 avril 2011 à La Rochelle, où il s’était retiré. Il était alors invité à réagir sur le thème du vide que Dominique Perrault avait choisi comme sujet de “Metropolis ?”, le pavillon français de la Biennale d’architecture de Venise en 2010, dont il était commissaire.
L'ESPACE CRITIQUE
Tendance
En quête de matérialité
par Richard Scoffier
Monolithes de pierre tout droit sortis de leur carrière et simplement posés les uns sur les autres, billots de bois à peine équarris et mis en œuvre comme les blocs de neige d’un igloo, terre en attente d’une improbable transsubstantiation : les architectes se lancent de plus en plus nombreux dans une quête échevelée de la matérialité. Visite guidée d’un monde déboussolé…
Álvaro Siza dans le cercle de l’église
par Dominique Machabert
Se confronter au sacré, l’architecte portugais en avait déjà fait l’expérience à plusieurs reprises, notamment à Marco de Canaveses, au Portugal, dans les années 1990. Dans la périphérie de Rennes, à Saint-Jacques-de-la Lande, l’église Anastasis arbore ses habits de béton blanc. À l’intérieur, le plan circulaire révèle bien autre chose.
L’acropole ouverte de la ville-port
par Jean-François Pousse
Promontoire, bastion de la Marine, le plateau des Capucins, seize hectares au cœur de Brest, vit une nouvelle mutation. Couvent au XVIIIe siècle, caserne puis atelier au XIXe, le site s’ouvre à la ville selon un scénario de Bruno Fortier. Ainsi les halles ont-elles été transformées par Canal en médiathèque.
Le contrepoint contemporain des Arènes
par François Lamarre
Trente ans après le Carré d’art, la ville de Nîmes relance la confrontation entre modernité et romanité. Lauréate du concours en 2011, Elizabeth de Portzamparc annonçait une façade telle une “toge plissée”. In fine le drapé est en verre sérigraphié. C’est dans l’opposition de matières et de géométries que le dialogue s’entame à travers trois micocouliers.
Un Moyen Âge très au-dessus de la moyenne
par Philippe Trétiack
En plein cœur de Paris, le musée de Cluny vient de se doter d’une nouvelle entrée, subtilement conçue par Bernard Desmoulin en fonte d’aluminium. Cette greffe contemporaine marque la première étape de la rénovation du musée qui déjà, par ses collections, fait le lien entre l’Antiquité et l’époque médiévale. De l’art de la transition.
Ce qui relève de l’art de l’architecte
par Philippe Gresset
Appuyé par le dessin, cet essai sur l’espace architectonique nous conduit de l’enveloppe architecturale à la composition urbaine, d’Alberti à Christian de Portzamparc et Bernard Huet. Dissection en quatre parties.
• Thierry Delcommune, Roland Matthu, L’Espace architectonique entre création et expérience, Louvain-la-Neuve, Presses universitaires de Louvain, 2017.
Le paysage, cela se construit aussi
par Gabriel Ehret
À l’heure où la Cité de l’architecture ouvre ses galeries à une exposition explorant la représentation du chantier, il est intéressant de voir, au-delà de la dimension “construction”, ce que le vocable chantier signifie dans le domaine du paysage. Tout commence par une controverse entre Blondel et Vauban…
• “Le Chantier”, Les Carnets du paysage, n° 32, automne 2017. Revue de l’École nationale supérieure de paysage Versailles-Marseille, publiée par Actes Sud.
Autour de la Neustadt, nouveaux regards sur Strasbourg
par Gauthier Bolle et Amandine Diener
Longtemps rejetée par les Strasbourgeois, car perçue comme un quartier allemand, la Neustadt est un laboratoire urbain qui fait le pont entre le XIXe et le XXe siècle. Reconnu aujourd’hui par l’Unesco, ce morceau de ville est riche de transferts culturels. Trois publications nous guident sur cette voie.
• Roland Recht, Jean-Claude Richez (dir.), Dictionnaire culturel de Strasbourg, 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2017.
• Marie Pottecher, Hervé Doucet, Olivier Haegel (dir.), La Neustadt de Strasbourg, un laboratoire urbain, 1871-1930, Lyon, Lieux dits, 2017.
• Wolfgang Brönner, Anne-Marie Châtelet (dir.), Strasbourg. Lieu d’échanges culturels entre France et Allemagne. Architecture et urbanisme de 1830 à 1940, Munich, Deutscher Kunstverlag, 2018.
L’UAM au cœur d’une modernité du XXe siècle ?
par Guy Lambert
Née d’une scission en 1929 d’avec les “artistes décorateurs”, l’Union des artistes modernes dépasse l’idée d’un groupement artistique pour s’affirmer comme un mouvement européen d’avant-garde. Le collectif, l’interdisciplinarité et l’engagement sont la marque de cette nébuleuse artistique. Trois publications nous aident à décrypter le phénomène.
• Olivier Cinqualbre, Anne-Marie Zucchelli (dir.), UAM. Une aventure moderne. L’exposition, Paris, Centre Pompidou, 2018.
• Catalogue : Olivier Cinqualbre, Frédéric Migayrou, Anne-Marie Zucchelli (dir.), UAM. Une aventure moderne, Paris, Centre Pompidou, 2018.
• Cécile Tajan, UAM. Les modernes à l’épreuve, préface de Jean-Louis Gaillemin, Paris, Norma, 2018.
Le mouvement par essence
par Rémi Guinard
À pied, à vélo, à moto, en voiture, en car… Le road movie est un genre construit sur le principe même de mobilité. Si celle-ci n’est pas le thème du film Shéhérazade tourné à Marseille, elle en est le fil conducteur. Mais lorsque la technologie s’empare du 7e art, les choses prennent une autre tournure. Analyse par une traversée de films qui ont marqué les quatre dernières décennies.
-vers un changement de paradigme
-ile-de France,le grand pai de la mobilité
-la nature, dimension compensatoire des vitesses dans les villes
-Andreu, le seigneur de l'anneau
-Au sol ou dans l'air du paysage andin
-une gare peut en cacher une autre
-Mobilité versus agilité
-La ville volante, un reve constructiviste
-En quete de matérialité
-Alvaro siza dans le cercle de l'église
-L'acropole ouverte de la ville-port
-Le contrepoint contemporain des Arènes
-un moyen Age
-trés au-dessus de la moyenne
-Ce qui relève de l'art de l'architecte
-le paysage, cela se construit aussi
-Autour de la Neustadt, nouveaux regards sur Strasbourg
-LUam au coeur d'une modernité du xx siècle?
le mouvement par essence .