Immeuble de bureaux 1vol
Par: Davoine, Gilles [réd en chef ] | Vacle, Franck [Dir de réalisation ].
Contributor(s): Vermassen, stéphanie [Sec de réd ].
Type Document : Revue / Périodique Editeur: Antony Groupe Moniteur 2019Description Matérielle: 122p ill.en coul; plans , couv.ill.en coul 30 cm.ISSN: 09984194 .Mots Clés: Matériauthéque | Centre culturel | Résidence | Logement sociaux | Restructuration In: AMCRésumé: Les festivités célébrant les 30 ans de la Pyramide du Louvre nous ont replongés dans une époque révolue où la politique s’appuyait sur l’architecture pour organiser le monde. Un monde où le petit ministère de la Culture pouvait bouter le tout-puissant ministère des Finances hors de l’aile nord du Louvre pour l’attribuer au musée. Où le Prince décidait de construire à la Défense une Grande Arche sans affectation claire -l’intendance suivra-, pour ponctuer la perspective historique de la capitale. Où le même Prince implantait l’art lyrique dans les quartiers populaires de l’Est parisien en édifiant un opéra sur la place de la Bastille. L’architecture avait alors -on en était persuadés en haut lieu- le pouvoir d’ordonner et de rééquilibrer la ville, voire la société. Aujourd’hui les "quatre chantiers" annoncés le 18 octobre par le ministre de la Culture, Franck Riester, ne sont pas, loin s’en faut, du même ordre. Il s’agit de sensibiliser le grand public, de lui faire "lever les yeux", de lui "apprendre à mieux regarder". De dynamiser la formation pour "améliorer l’employabilité des jeunes", créer un observatoire "pour collecter les données économiques du métier", renforcer "l’approche interministérielle" pour mieux ancrer l’architecture dans les territoires. Sans oublier l’inévitable transition écologique dont les architectes doivent être les fers de lance ! La participation française à la prochaine Biennale de Venise -sur une proposition de Christophe Hutin- parlera d’ailleurs de frugalité, d’architecte-médiateur accompagnant l’expérimentation, de coconstruction des projets avec les habitants. Les ambitions ne sont plus les mêmes qu’il y a trente ans et toutes légitimes qu’elles soient, on ne peut s’empêcher de penser qu’elles témoignent d’un certain désenchantement. Le même que l’on a cru percevoir, le 21 octobre à l’Académie des Beaux-Arts, dans le discours de Dominique Perrault, l’auteur de la Bibliothèque nationale, le plus ordonnancé des grands projets mitterrandiens : "L’architecture avait la tâche de nous organiser, elle ménageait des lieux où toute la vie humaine pouvait se déployer. Aujourd’hui quelque chose échappe, que nos géométries modernes ne parviennent plus à enserrer dans un système clos et bâti. Des myriades de données, de bases et de réseaux défient notre compréhension traditionnelle de l’ordre." Perrault reste toutefois un irréductible optimiste : "Ce chaos porte en lui l’intégrale des possibles, il est une terre productive et nourricière." Sommaire: Au sommaire du numéro d'AMC qui vient de paraître (n°282-novembre 2019) : -un entretien exclusif avec Jack Lang, un dossier sur les immeubles de bureaux, -des détails "persiennes et volets" - et une matériauthèque consacrée au salon Architect@work. - Mais aussi les réalisations du mois : -le centre culturel et associatif de Saint-Jean-de-Boiseau par Raum ; -une résidence étudiante à Paris par Charles-Henri Tachon ; -18 logements sociaux à La Courneuve par Nicolas Reymond et la restructuration d'un collège à Turin par BDR Bureau. En référence, l'Institut du monde arabe (1987), conçu par Jean Nouvel, Gilbert Lézénès, Pierre Soria et Architecture Studio.Type de document | Site actuel | Cote | Statut | Notes | Date de retour prévue | Code à barres |
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Revue / Périodique |
Bibliothèque Centrale
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16410182001 (Parcourir l'étagère) | Disponible | 282/2019 | 16410182001 |
ISBN:9782281196580
Au sommaire du numéro d'AMC qui vient de paraître (n°282-novembre 2019) :
-un entretien exclusif avec Jack Lang, un dossier sur les immeubles de bureaux,
-des détails "persiennes et volets"
- et une matériauthèque consacrée au salon Architect@work.
- Mais aussi les réalisations du mois :
-le centre culturel et associatif de Saint-Jean-de-Boiseau par Raum ;
-une résidence étudiante à Paris par Charles-Henri Tachon ;
-18 logements sociaux à La Courneuve par Nicolas Reymond et la restructuration d'un collège à Turin par BDR Bureau. En référence,
l'Institut du monde arabe (1987), conçu par Jean Nouvel, Gilbert Lézénès, Pierre Soria et Architecture Studio. Les festivités célébrant les 30 ans de la Pyramide du Louvre nous ont replongés dans une époque révolue où la politique s’appuyait sur l’architecture pour organiser le monde. Un monde où le petit ministère de la Culture pouvait bouter le tout-puissant ministère des Finances hors de l’aile nord du Louvre pour l’attribuer au musée. Où le Prince décidait de construire à la Défense une Grande Arche sans affectation claire -l’intendance suivra-, pour ponctuer la perspective historique de la capitale. Où le même Prince implantait l’art lyrique dans les quartiers populaires de l’Est parisien en édifiant un opéra sur la place de la Bastille. L’architecture avait alors -on en était persuadés en haut lieu- le pouvoir d’ordonner et de rééquilibrer la ville, voire la société. Aujourd’hui les "quatre chantiers" annoncés le 18 octobre par le ministre de la Culture, Franck Riester, ne sont pas, loin s’en faut, du même ordre. Il s’agit de sensibiliser le grand public, de lui faire "lever les yeux", de lui "apprendre à mieux regarder". De dynamiser la formation pour "améliorer l’employabilité des jeunes", créer un observatoire "pour collecter les données économiques du métier", renforcer "l’approche interministérielle" pour mieux ancrer l’architecture dans les territoires. Sans oublier l’inévitable transition écologique dont les architectes doivent être les fers de lance ! La participation française à la prochaine Biennale de Venise -sur une proposition de Christophe Hutin- parlera d’ailleurs de frugalité, d’architecte-médiateur accompagnant l’expérimentation, de coconstruction des projets avec les habitants. Les ambitions ne sont plus les mêmes qu’il y a trente ans et toutes légitimes qu’elles soient, on ne peut s’empêcher de penser qu’elles témoignent d’un certain désenchantement. Le même que l’on a cru percevoir, le 21 octobre à l’Académie des Beaux-Arts, dans le discours de Dominique Perrault, l’auteur de la Bibliothèque nationale, le plus ordonnancé des grands projets mitterrandiens : "L’architecture avait la tâche de nous organiser, elle ménageait des lieux où toute la vie humaine pouvait se déployer. Aujourd’hui quelque chose échappe, que nos géométries modernes ne parviennent plus à enserrer dans un système clos et bâti. Des myriades de données, de bases et de réseaux défient notre compréhension traditionnelle de l’ordre." Perrault reste toutefois un irréductible optimiste : "Ce chaos porte en lui l’intégrale des possibles, il est une terre productive et nourricière."