Au –delà grands ensembles collectifs verticaux ou horizontaux établis dans les années 50 à 70 selon des normes fonctionnalistes dans les villes du nord, et au-delà des secteurs d’habitat spontané proliférant dans les interstices ou dans le voisinage des villes du sud, se multiplient, aux confins des agglomérations, des ilots d’habitat pavillonnaire et /ou individuel informel selon le cas, de niveau social moyen à supérieur et /ou carrément inférieur selon le cas également. Ce phénomène. qu’ ‘on qualifie au nord comme au Sud de « périurbain » et donnant lieu à une sorte d’ « exurbia » encore largement fragmentée ou simplement diffuse, préfigurerait un nouvel âge urbain issu de la mondialisation.
Les marges périurbains qui se développent dans les villes du »sud » ne sauraient s’apprécier qu’à travers la multiplication des études de cas
Les auteurs des communications publiées dans cet ouvrage tentent d’analyser les référents géographiques et conceptuels de la périurbanisation et d’appréhender les dimensions problématiques spécifiques aux marges périurbaines dans certaines villes maghrébines telles que Tunis et Sfax, Casablanca at. Agadir, Alger et Annaba. Ils montrent qu’en raison de l’usure graduelle de l’état-providence dans un contexte de libéralisation économique difficile, ces marges sont façon nées par la fragilisation des catégories sociale inférieures confrontées à l’absence d’alternative résidentielle sociale et plus généralement au laminage du pouvoir d’achat.
Ils montrent aussi que la périurbanisation au Maghreb n’est pas porteuse d’une nouvelle urbanité et n’aide à engager un véritable processus de développement de la ville susceptible de préserves la compacité de l’urbain et de protéger l’espace rural situé dans le voisinage.