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École Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme - EPAU

« Le Moudjahid Hocine Ait Ahmed »

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Cir :qu'est-ce que la recherche en architecture

Par: CHERVET,Gael [Dir.dela Pub. ].
Type Document : Revue / Périodique
Editeur: Paris SEA 2018Description Matérielle: 162 Couv.ill.en coul.,photogr. 30cm.Mots Clés: Conception architectural,formation doctorale,bibliothéque Qatar, variation façadeSommaire: Sommaire: Il faudrait recenser tous les obstacles retardant la construction de logements : lourdeur des mécanismes d’acquisition du foncier, complexité des montages financiers, tyrannie des normes, interminable attente des permis de construire, longs délais d’approbation des plans d’architecte par les maîtres d’ouvrage, changements d’équipes municipales remettant en cause les projets de leurs prédécesseurs, maires refusant les logements sociaux, recours des tiers exigeant – on ne sait pourquoi –, un jardin plutôt que des immeubles, entreprises défaillantes ou incompétentes… et j’en oublie sûrement. Inutile d’être un expert pour imaginer le coût que ces obstacles représentent dans la facture globale du logement en France. Alors, lorsqu’un gouvernement veut prendre des mesures pour construire mieux et moins cher, on se réjouit à l’idée que c’est à ces obstacles qu’il va s’attaquer. C’est pourtant à tout autre chose qu’il s’en prend et on se demande quel lobby a bien pu lui glisser une idée aussi absurde : pourquoi diable vouloir déroger à la loi MOP et au principe des concours de maîtrise d’œuvre ? Car le coût des concours rémunérés et le délai qu’ils engendrent sont dérisoires comparés à ceux générés par tous les obstacles évoqués plus haut. Surtout, ils ne sont pas la conséquence de l’impéritie ou de l’incompétence. Le moment est certainement venu d’améliorer le système, mais, loin d’être une entrave, le concours reste une dépense d’investissement dont les bénéfices sont patents. Faut-il rappeler le prix que nous payons depuis des années pour les banlieues mal conçues (sans concours), les milliards que l’ANRU dépense pour les démolir et le prix que nous allons payer pour nos territoires ruraux défigurés ? Observant, critiquant et publiant depuis vingt ans les réalisations de l’architecture française, je peux affirmer sans hésitation que la qualité architecturale des logements de la commande publique est incontestablement de bien meilleure qualité aujourd’hui. Ce progrès, on le doit certes aux écoles d’architecture, mais surtout à l’émulation des concours publics, cette pratique que le monde entier nous envie.
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Il faudrait recenser tous les obstacles retardant la construction de logements : lourdeur des mécanismes d’acquisition du foncier, complexité des montages financiers, tyrannie des normes, interminable attente des permis de construire, longs délais d’approbation des plans d’architecte par les maîtres d’ouvrage, changements d’équipes municipales remettant en cause les projets de leurs prédécesseurs, maires refusant les logements sociaux, recours des tiers exigeant – on ne sait pourquoi –, un jardin plutôt que des immeubles, entreprises défaillantes ou incompétentes… et j’en oublie sûrement. Inutile d’être un expert pour imaginer le coût que ces obstacles représentent dans la facture globale du logement en France. Alors, lorsqu’un gouvernement veut prendre des mesures pour construire mieux et moins cher, on se réjouit à l’idée que c’est à ces obstacles qu’il va s’attaquer.
C’est pourtant à tout autre chose qu’il s’en prend et on se demande quel lobby a bien pu lui glisser une idée aussi absurde : pourquoi diable vouloir déroger à la loi MOP et au principe des concours de maîtrise d’œuvre ? Car le coût des concours rémunérés et le délai qu’ils engendrent sont dérisoires comparés à ceux générés par tous les obstacles évoqués plus haut. Surtout, ils ne sont pas la conséquence de l’impéritie ou de l’incompétence. Le moment est certainement venu d’améliorer le système, mais, loin d’être une entrave, le concours reste une dépense d’investissement dont les bénéfices sont patents. Faut-il rappeler le prix que nous payons depuis des années pour les banlieues mal conçues (sans concours), les milliards que l’ANRU dépense pour les démolir et le prix que nous allons payer pour nos territoires ruraux défigurés ?
Observant, critiquant et publiant depuis vingt ans les réalisations de l’architecture française, je peux affirmer sans hésitation que la qualité architecturale des logements de la commande publique est incontestablement de bien meilleure qualité aujourd’hui. Ce progrès, on le doit certes aux écoles d’architecture, mais surtout à l’émulation des concours publics, cette pratique que le monde entier nous envie.

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